Très chers amis, bonsoir^^
Nouvelle note, nouvelle étude, et cette fois, je me suis
dévouée pour vous (ahem) et je me suis livrée à l’étude de la faune des boîtes
de nuit, et plus particulièrement de l’individu le plus représentatif de cette
faune : le « lourdaud de base ».
Hier soir, (samedi, donc), je me suis rendue, en compagnie d’amis
dans une boîte dont j’ignorais l’existence, j’ai appris par la suite que rester
dans l’ignorance n’aurait pas perturbé ma vie outre mesure, mais là n’est pas
le (vrai) sujet.
Parmi les clubs que j’ai pu voir et/ou fréquenter, je crois
que celui-ci fut l’un des pires.
Imaginez la « boîte rendez vous », le lieu où tout
le monde va le samedi soir par habitude, j’ai même entendu un ami parler d’un
homme en disant qu’il devait camper là. Oui, j’aurais dû être alertée à ce
moment là, hélas…
Ce lieu, donc, est le repaire hebdomadaire d’une faune
particulière. Cette faune agoraphobe, qui ne sort pas des sentiers battus trop
de fois, mille fois explorés mais toujours si rassurants.
Je me dois donc de vous prévenir contre cette faune, chers
et innocents amis, car elle est celle qu’il y a de pire : elle vous empêche
de passer une délicieuse soirée.
Imaginez vous à ma place, entrant dans un lieu saturé de
décibels, face à deux salles, l’une minuscule diffusant une musique agréable et
variée, et l’autre immense où officie un DJ mixant de la techno, partout où
vous regardez, les mêmes personnes, uniforme standard pour les femmes comme
pour les hommes (jean et tee shirt/débardeur).
Premier geste salvateur de la soirée : porter à vos
lèvres ce délicieux verre de vodka-pomme (moitié vodka, moitié pomme, bien
entendu) afin d’occulter cette vision de cauchemar (personnellement j’ai voulu
éviter de me demander « my Dave, pourquoi suis-je la seule personne à
porter une jupe ? »)
Peu à peu, le degré d’alcool se faisant sentir, migrer vers
la salle la plus grande devient une option terriblement attractive, et se
déhancher sur le « boum ! boum ! boum ! » craché
gracieusement par les enceintes géantes reste une solution idéale pour passer
le temps (et puis accessoirement, c’est très amusant lorsqu’on est suffisamment
éméché^^).
A ce moment là de la soirée, on considère que tout se passe
à peu près bien, le premier traumatisme étant passé.
Mais cela, très chers et cyniques amis, c’est avant que la
faune n’entre en contact avec vous.
Avant que l’individu caractéristique de cette faune de
vienne bouger près de vous.
L’individu en question porte l’appellation suivante : « le
lourdaud de base ». Cet individu de sexe masculin est un habitué de la boîte
où vous avez eu le malheur d’entrer, il connaît tout le monde, et en
particulier les autres habitués, qui risquent à tout moment d’entrer en contact
avec vous (procédé utilisé : vous hurler à l’oreille que « ce garçon
est un mec bien, je le connais depuis des années ! »). Sinon le
lourdaud danse avec vous, et hélas s’accroche un petit peu.
Il émet alors des signaux distincts :
-un regard sensé être affectueux et séducteur à la fois,
mais en pratique cela donne plutôt un regard larmoyant qui vous oblige à
regarder ailleurs pour ne pas mourir d’une soudaine crise d’hilarité.
-il vous adresse la parole, en premier lieu pour vous
demander votre nom (pas forcément alarmant, mais pour cet être d’habitude, il s’agit
d’un premier pas vers une relation menant à « autre chose »).
-il vous demande votre numéro de téléphone.
L’attitude à adopter est une retraite stratégique vers la
seconde sale et vos amis.
Bien entendu, ces amis étant ceux qui vous ont amené dans ce
lieu ô combien fascinant, il les connaît et peut donc vous retrouver.
Seconde attitude : zapper totalement l’individu, ce qui
prend généralement toute la soirée et vous laisse le temps de vous attirer les
attentions d’autres lourdauds.
D’un point de vue personnel, j’avoue que ma soirée a été gâchée,
suis-je la seule à penser que danser est un plaisir qui ne mène pas
automatiquement à un échange de numéros de téléphone ou de fluides corporels ?
(Quoique je ne sois pas totalement contre l’idée, hein^^)
Il n’est pas non plus normal que j’aie eu besoin de boire un
peu plus pour m’amuser…
A l’avenir, peut-être devrai-je éviter de suivre les amis en
boîte lorsqu’ils me diront que c’est « super bien !!! ».
Cela m’évitera de me retrouver à Boulet City.
Et si jamais je suis à nouveau assaillie par un individu
appartenant à cette caste, je me souviendrai d’utiliser cette réplique
terriblement efficace enseignée par mon Maître BlackNemesis : « Désolée,
mais j’avale pas »