Lettre ouverte à Son Altesse
Parce qu’une fois de plus elle m’a soûlée, et parce qu’elle aura reçu à peu de choses près le même mot à l’heure où vous lirez ce post…(oui, j’allais pas non plus attendre gentiment qu’elle se réveille pour lui dire ma façon de penser, moi aussi j’ai des heures de sommeil à rattraper)
Votre Altesse,
Je vous serai reconnaissante de ne pas utiliser ma session lorsque vous souhaitez vous connecter à internet, je vais finir par croire que celle que j’ai créée exprès pour vous ne vous sied pas, ce qui me chagrinerait fort. Je vous saurai surtout gré de ne pas vous imaginer que vous pouvez interrompre et redémarrer ma session sans que je m’en rende compte – eh oui, c’est navrant, mais je sais quels sont les programmes que j’utilise et les autres, je sais surtout quand les dits programmes ont été interrompus sans être redémarrés ensuite.
De plus, je vous prierai de ne pas hurler à travers toute la maison pour assener à l’Homme que, je vous cite « vous vous en foutez, demain quoiqu’il arrive, vous vous connectez », parce que ce n’est très certainement pas à vous d’en décider, puisque jusqu’à preuve du contraire, il s’agit encore de mon pécé – et non du vôtre, comme vous semblez en être persuadée.
Pour la peine, et parce que le volume sonore de votre si douce voix m’a encore empêchée de dormir plus de trois heures hier, je me suis vue contrainte d’ajouter un mot de passe à votre session et de changer celui de la mienne (vu que je soupçonne que vous possédiez l’ancien). Oh, et j’ai également repassé une nouvelle fois votre session en compte limité (honnêtement, croyiez-vous vraiment que je ne verrais pas non plus cette pitoyable manipulation ? réveillez-vous et redescendez sur terre, ma pauvre fille).
Vous l’aurez donc compris, j’en suis certaine, pas de pécé aujourd’hui. Croyez bien que cela me désole pour vous.
(Hum…en fait, non)
Mais que voulez-vous, le jour où vous vous déciderez à respecter autrui, peut-être pourrons-nous revoir les termes de notre accord, et qu’ainsi vous comprendrez que tout ne vous est pas dû dans la vie.
Avec tout mon respect, accompagné de mon pied dans votre auguste popotin,
L’Infâme Marâtre
PS : J’oubliais. Contrairement à vous, je sais compter. La boîte de DVD vierges que j’ai achetée contenait dix disques. J’en ai gravés trois, et il en reste cinq dans la boîte. Pour moi, ça fait huit. J’ai récupéré celui qui était dans le salon et dont vous m’affirmiez qu’il appartenait à votre mère. Nous arrivons à neuf. Vous serez bien gentille de me rendre le dernier, car je ne me rappelle pas vous avoir donné la permission de vous servir dans mes affaires sans m’en avertir au préalable.